Mon grand-père m’a transmis dès mon plus jeune âge son amour des avions de chasse. Quand j’étais petit, déjà, mes voisins de mon âge n’aimaient rien tant que les petites Majorette. Ils en avaient des sacs entiers. Mais en ce qui me concernait, c’était les avions de chasse. Toutes les étagères de ma chambre. Je n’allais nulle part sans eux. Et quand mes amis m’invitaient à jouer aux petites voitures, j’avais envie de me pendre au bout de quelques minutes et m’en allais retrouver mes chers avions. J’étais peut-être un peu sociopathe, maintenant que j’y pense. 🙂 Je ne joue plus les Rain Man, mais cette adoration-là m’accompagne toujours. C’est mon fiston qui joue aujourd’hui avec mes chers avions. Il fallait donc bien qu’un jour, je m’envole à bord d’un avion de chasse. Et c’est ce que j’ai fait il y a quelques jours à peine, à bord d’un L-39. Ca faisait si longtemps que j’y pensais, vol en avion de chasse j’étais persuadé que le vol ne serait pas à la hauteur. De sortir de l’appareil en me disant : « tout ça pour ça ? ». Mais la réalité a dépassé mes rêves. Quand je suis descendu de l’appareil, j’étais le plus heureux des hommes. Cette expérience s’est avérée encore plus dingue que tout ce que j’avais imaginé. Le facteur de charge était à la fois effrayante et ensorcelant. Il y a des moments où je dois avouer que j’ai dû lutter pour ne pas céder à la panique. Cette expérience s’est avérée d’une telle puissance, tellement surréaliste qu’en fait, j’ai hésité à rédiger un billet sur le sujet. Et il n’y a pas de mots pour décrire cette expérience. Ce qu’on ressent lorsqu’on enfile son uniforme de vol. Ou lorsqu’on se retrouve face à la piste, paré au décollage. Et lorsque, dès la première boucle, on pèse soudain 6 fois son poids. Il n’y a aucun mot pour décrire ce qu’on ressent alors. Mais il fallait au moins que je le dise ici. Ce n’est tout de même pas tous les jours qu’on a la chance de voler sur un L-39. Davantage d’infos sur ce baptême en avion de chasse en suivant le lien.
