Ca y est. On y est. Cela aura pris un peu plus de temps que prévu, mais les robots débarquent dans nos vies. Ils marchent, parlent, interagissent. Sous peu, ils vont investir les ateliers, aider les employés, cuisiner avec nous ou à notre place. La semaine dernière, j’ai même participé à un séminaire à Athènes où il n’était question que d’eux, des changements qu’ils allaient apporter dans nos vies. Le thème général de ce séminaire concernait plus particulièrement l’usage de la collaboration Homme-Robot et ses conséquences, aussi bien dans le milieu industriel que dans le secteur de la robotique de service. Le séminaire ne portait pas sur les développements technologiques spécifiques (d’autres travaillent là-dessus), la problématique était plutôt abordée sous les différents axes des facteurs humains, de la conduite du changement dans les processus industriels et des innovations attendues. Et j’ai pu constater lors de cet événement qu’un changement majeur s’est fait dans les mentalités : les robots ne sont plus envisagés comme des remplaçants, mais comme des collaborateurs. On ne parle plus de robots, mais de robots humanoïdes collaboratifs (qu’on appelle aussi cobot). La robotique collaborative consiste à penser les robots non en tant que travailleurs solitaires mais de manière à ce qu’ils travaillent au contact et en collaboration avec l’homme. Cette relation implique d’une part une intelligence embarquée, s’appuyant sur les capteurs internes du robot, et nécessite d’autre part que le robot soit compliant, c’est-à-dire que ses mouvements soient élastiques, non dangereux pour l’homme. La robotique collaborative intéresse actuellement la plupart des industriels, grands groupes ou PME. La flexibilité, la sûreté et le coût des robots collaboratifs en font des plateformes qui permettent d’envisager l’automatisation de tâches peu ou pas robotisées actuellement. La robotique collaborative est considérée comme la seconde vague de robotisation des entreprises, pilier de l’usine du futur. Et une chose est sûre : les prochaines années vont être très excitantes. Les robots vont devoir convaincre de leur utilité mais aussi savoir s’intégrer. Mais ce séminaire à Athènes a suffi à me convaincre. Et il y a fort à parier que d’ici 10 ans, nous aurons tous un Pepper à notre travail ou à la maison pour nous assister dans nos tâches. Retrouvez toutes les infos sur ce séminaire en Grèce en suivant le lien.